Nouvelles du marché
Les marchés passent des tensions liées à la guerre commerciale aux craintes d'un conflit israélo-iranien
Les inquiétudes liées à une guerre commerciale ont largement cédé la place cette semaine aux craintes d'une guerre physique. Alors qu'Israël et l'Iran échangent des tirs de missiles, le marché tente toujours d'évaluer la probabilité que ce conflit se limite à un conflit régional, ou si d'autres acteurs pourraient intervenir, ce qui pourrait entraîner une extension du conflit. La réaction plutôt modérée du marché (hormis le pétrole) jusqu'à présent suggère que les opérateurs se positionnent sur une guerre contenue entre Israël et l'Iran, avec une implication limitée des États-Unis. Mais comme pour tout conflit, de nombreux éléments entrent en jeu, et le sentiment du marché continue d'osciller entre appétit et aversion au risque, selon l'actualité, un cessez-le-feu comme une nouvelle escalade restant des scénarios possibles.

Les prix du marché de l'énergie ont peut-être offert la meilleure fenêtre d'observation de l'évolution du conflit, le prix du pétrole reflétant les phases d'escalade et de désescalade. Le pétrole a affiché une fourchette de négociation de 18 % la semaine dernière (pour le brut américain), cette hausse étant due aux inquiétudes concernant l'approvisionnement mondial en pétrole si les infrastructures énergétiques continuaient d'être ciblées. L'Iran est un acteur important du marché pétrolier mondial, qui compte la Chine comme son principal client énergétique. Le prix du brut restera donc très attentif à toute nouvelle concernant les infrastructures énergétiques du pays. Et plus encore à l'évolution du transport maritime dans le détroit d'Ormuz (par lequel transitent 20 à 30 % de l'approvisionnement mondial en pétrole).
Les prix du pétrole sont actuellement davantage influencés par les gros titres que par les facteurs techniques. Cependant, les niveaux à surveiller pour le brut américain incluent des supports à 71,25 $ et 68,30 $, tandis que la résistance à 75,30 $ devrait être franchie pour ouvrir une nouvelle hausse.

Par ailleurs, le dollar a bénéficié d'une demande accrue de valeurs refuges et de pétrole. L'activité accrue sur le marché pétrolier a conforté le statut de « pétrodollar » du dollar. Vers la fin de la semaine dernière, l'indice DXY (Dollar Index) semblait atone autour de 97,65, avant de retrouver son équilibre et de remonter à 98,80 (mercredi, en début de séance sur les marchés asiatiques).
Ce regain de forme du dollar a quelque peu freiné les gains de l'or malgré le conflit en cours au Moyen-Orient. L'or a grimpé jusqu'à 3 450 $ lors de la première escalade du conflit (vendredi dernier), mais s'est depuis stabilisé, en partie grâce aux vents contraires créés par l'appréciation du dollar. Au moment de la rédaction de cet article, l'or s'échange à 3 387 $, devant des supports mineurs à 3 372 $ et 3 353 $, avec un support plus solide à 3 315 $. À la hausse, des résistances à 3 430 $ et 3 460 $ sont attendues. Pour que l'or reprenne sa hausse, une baisse du dollar ou une légère hausse de l'aversion au risque pourrait être nécessaire pour ramener le niveau de 3 450 $ dans l'immédiat.

À l'avenir, si le conflit israélo-iranien est le principal moteur du sentiment actuel, la réunion du FOMC (mercredi, heure des États-Unis) sera suivie de près. Bien qu'aucun changement de taux d'intérêt ne soit attendu cette semaine, les investisseurs seront attentifs aux indications de la Fed quant à la date de la prochaine baisse de taux, ainsi qu'à l'analyse de Jerome Powell (le président de la Fed) sur l'économie américaine compte tenu de l'incertitude persistante concernant les tarifs douaniers.
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