Nouvelles du marché
La faiblesse de l'inflation dans la zone euro laisse entrevoir de nouvelles baisses des taux de la BCE
L'euro a accumulé les gains par rapport au dollar en 2025. La monnaie unique a gagné près de 10 % par rapport à son homologue américaine cette année grâce à une combinaison de facteurs, notamment la faiblesse du billet vert résultant des plans tarifaires américains et des programmes de dépenses budgétaires de l'Union européenne (tels que ceux de l'Allemagne et, plus largement, de l'Union en matière de défense). Après avoir atteint le niveau de 1,15 en avril, le taux EURUSD a de nouveau progressé au-delà de 1,1450 cette semaine, avant qu'un indice des prix à la consommation plus faible que prévu ne fasse reculer la paire en dessous de 1,14.

L'inflation de la zone euro pour le mois de mai est tombée à 1,9 % selon une estimation rapide, ce qui est inférieur au chiffre de 2 % attendu et à la lecture de l'inflation précédente de 2,2 %. Alors que le chiffre inférieur à 2 % de l'IPC ne changera probablement pas beaucoup les calculs pour la réunion de la BCE (Banque centrale européenne) cette semaine, où l'on s'attend à ce qu'elle réduise ses taux de 25 points de base, il soulève la perspective de voir potentiellement deux autres réductions d'ici la fin de l'année (ce qui laisserait le taux de prêt de référence de l'UE à 1,5 %).
La question de savoir si la BCE procédera à une ou deux réductions supplémentaires (après une réduction présumée des taux cette semaine) pourrait dépendre de la manière dont les négociations commerciales entre l'UE et les États-Unis se dérouleront d'ici à la date limite du 9 juillet. Toutefois, si l'inflation dans la zone euro continue à baisser au rythme actuel, un assouplissement supplémentaire de la politique monétaire par la BCE pourrait rendre l'euro vulnérable à un éventuel rebond du dollar inspiré par les rendements si la Fed se montre moins agressive en matière d'assouplissement des taux.
En ce qui concerne le dollar, l'indice du dollar (DXY) s'est légèrement redressé après sa chute vers 98,50 en début de semaine. Les données américaines JOLTS sur les offres d'emploi pour le mois d'avril, plus fortes que prévu, ont montré que le marché du travail résistait mieux que prévu malgré les inquiétudes concernant les droits de douane. Ces données macroéconomiques combinées à la baisse de l'inflation dans l'UE ont incité le DXY à retrouver le chemin des 99,20. La résistance à 99,54 devrait être franchie avant tout retour potentiel vers le niveau 100. Toutefois, les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine ne se déroulent pas sans heurts (peut-être que cela changera si les présidents Trump et Xi ont un appel téléphonique agréable), et les droits de douane américains sur l'acier et l'aluminium doublent pour atteindre 50 %, l'USD reste sensible au sentiment négatif qui prévaut à l'égard des actifs américains.
L'or s'est éloigné de ses sommets en réponse au rebond du dollar. Les tensions géopolitiques et les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine ont permis à l'or de s'approcher des 3400 dollars (avec un pic à 3392 dollars). Cependant, des données macroéconomiques américaines plus solides sous la forme de données JOLTS, en conjonction avec le retournement du dollar, ont provoqué un repli modéré de l'or. Le prix s'est négocié autour de 3356 dollars au début des heures de négociation en Asie mercredi, avec une résistance à 3390 dollars agissant comme une barrière pour une course potentielle au-delà de 3400 dollars pour le métal précieux. Le support se situe à 3328$ et 3300$. La direction que prendra l'or à partir de maintenant dépendra du type de manchettes commerciales que nous verrons (encore une fois, avec un possible appel Trump-Xi qui influencera le sentiment du marché) et de la résistance des données sur l'emploi aux États-Unis. Si nous voyons des chiffres solides sur le marché du travail américain lors de la publication des données ADP (c'est-à-dire les données sur l'emploi dans le secteur privé américain) et NFP (Non-Farm Payrolls), le dollar pourrait être confronté à une hausse plus importante, ce qui pourrait faire baisser l'or.

Le pétrole est en hausse cette semaine. Le brut américain a franchi la barre des 63 dollars, les attaques ukrainiennes contre les aérodromes russes étant un signe d'escalade et suscitant des inquiétudes quant à l'offre. Par ailleurs, l'absence de progrès entre les États-Unis et l'Iran dans les négociations sur le nucléaire a réduit les chances de voir une offre supplémentaire de brut iranien entrer sur le marché, ce qui a soutenu le prix. Par ailleurs, l'OPEP+ a annoncé qu'elle augmenterait à nouveau sa production en juillet ; toutefois, l'ampleur de l'augmentation est restée dans les limites des estimations du marché, ce qui n'a pas eu pour effet de faire baisser le prix du brut. Pour le brut américain, le support se situe à 62,10 $, 61,30 $ et 59,90 $, et la résistance à 63,50 $ et 64,10 $. La prime de risque résultant des conflits géopolitiques soutient actuellement le prix du brut malgré l'incertitude économique concernant la demande mondiale d'énergie (en grande partie due aux tarifs douaniers américains).

Pour l'avenir, les chiffres de l'emploi non agricole aux États-Unis (NFP) constituent l'événement clé du calendrier économique. L'économie américaine devrait avoir créé environ 135 000 emplois en mai, ce qui représente une baisse par rapport aux 177 000 emplois créés en avril. Les opérateurs restent sensibles à tout effet économique négatif potentiel des guerres commerciales en cours aux États-Unis, de sorte que toute surprise à la hausse dans les données pourrait montrer que l'économie américaine résiste mieux que prévu à l'incertitude liée aux tarifs douaniers. Voyons ce que les chiffres de l'emploi révèlent.
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